Mélodie Maybon, spécialiste en ébénisterie, marqueterie et gainerie près de Reims (51).
« Au départ, j’ai fait un baccalauréat Économique et Social car je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire comme métier. Je me suis orientée dans la foulée dans le design produit pendant 3 ans ; pouvoir voir en vrai ce qui sortait de ma tête était ce qui faisait battre mon cœur, alors plutôt que de chercher un métier, je recherchais surtout une finalité dans mon métier.
Ce type de travail n’allant pas plus loin que le stade papier et virtuel, je suis partie en ébénisterie pour décrocher un diplôme des Métiers d’Art à la fin de 4 années dans le Jura (CAP ébénisterie + mise à niveau « technique » + DMA). Cette formation allie à la fois théorie, esthétique, design et technique ; c’était LE diplôme que je recherchais depuis le début ! Choisir le bois était une évidence, car je connaissais déjà un peu cette matière grâce à l’entreprise familiale qui travaillait dans ce domaine à l’époque.
À la suite de mon DMA, je suis retournée dans ma ville d’origine, Reims, afin d’y trouver un travail. Après quelques temps dans une entreprise de décoration d’intérieur qui excelle dans la fabrication et la conception de murs végétaux stabilisés, je me suis mise à mon compte en 2018. C’est donc la troisième année consécutive à mon compte où je me spécialise dans la tabletterie, la marqueterie de bois et de cuir. Je n’en reste pas moins ébéniste, c’est pourquoi la confection de mobilier reste également mon domaine.
J’aspirais à avoir un rapport direct avec les gens, qui solliciteraient mes services et je voulais avoir la satisfaction de faire un travail de A à Z, que ce soit en répondant à un cahier des charges précis ou en étant libre. Le sur-mesure est ce que je préfère, aussi bien pour des professionnels que pour des particuliers. C’est tout cela qui m’a poussé à me mettre à mon compte et par extension, à exploiter LA TOTALITÉ de mes compétences.
C’est le hasard qui m’a emmené dans la tabletterie. Le lendemain de mon début d’activité, j’eu un accident qui m’a empêché d’aller sur les grosses machines, nécessitant une stabilité et de la force dans les jambes pour travailler le bois. J’ai alors commencé à travailler de petites pièces en MDF (panneau de fibres à densité moyenne) avec ma scie radiale que je gainai et plaquai, et ce fût un véritable plaisir. C’est ainsi que j’ai entamé malgré moi, mon aventure autour de la tabletterie et de la marqueterie. »