Pierre Roux est gérant de La Reverdie, atelier spécialisé en maroquinerie artisanale à Erstein (67).
Témoignage :
« Ayant grandi dans une famille d’ébénistes et reçu une éducation tournée vers l’artisanat d’art, j’ai appris très tôt à travailler de mes mains. Dès mon plus jeune âge, je prends le goût des belles matières et des ambiances d’atelier. Céramiste de formation, je découvre le métier de maroquinier et me réoriente. De 2018 à 2019, je me forme au métier au sein de l’atelier Delaforêt, maroquinerie alsacienne qui a 50 ans d’existence.
Deux ans après la création de mon entreprise de maroquinerie, La Reverdie, j’embauche ma première salariée en apprentissage dans le cadre d’une formation aux Compagnons du Devoir. Quelques mois après, ma compagne Jeanne Duquesnoy rejoint l’équipe sur un poste de responsable projets, en CDI. Depuis, notre atelier est membre d’Atelier d’Art de France et participe à des salons d’envergure tels que Résonance[s] à Strasbourg.
J’ai créé mon entreprise fin 2019. Elle est née du désir de créer des objets d’exception et durables dans une logique de circuits courts.
La période de la création de mon entreprise a été marquée par la crise sanitaire puis économique. Pensant tout d’abord créer ma marque, je me suis rendu compte que les services de maroquinerie sur-mesure étaient recherchés par des entreprises de la région et notamment dans le secteur de l’hôtellerie-restauration. Des rencontres et des projets décisifs (comme avec l’Auberge de l’Ill**, client de la première heure) ont donné un tournant stratégique à l’entreprise qui s’est spécialisée dans ce secteur.
Ce qui me passionne dans mon métier, c’est la création et l’innovation. J’aime être challengé et travailler sur des projets ambitieux et multi-matières : dans ces cas-là, les collaborations avec d’autres créatifs et artisans sont stimulantes et enrichissent ma pratique.
J’aime trouver des solutions à des contraintes techniques pour arriver au résultat attendu. Pour les productions en série, je m’intéresse aussi à l’optimisation et la mise en place d’une gamme opératoire la plus efficace possible. »