MADEiN Grand Est part à la rencontre de ses adhérents, des hommes et des femmes de talents, qui se réunissent au sein d’un collectif d’entreprises. Retrouvez dès à présent les portraits des dirigeants d’aujourd’hui, qui contribuent au monde de demain.
Eric Martin, dirigeant de A2M Diffusion, spécialiste de l’agencement pour bureaux de tabac, magasin de presse ou encore pharmacie, à Sexey-les-Bois (54).
Témoignage :
« Je suis fils d’ébéniste et mon grand-père fabriquait des escaliers. C’est une tradition familiale et j’ai été baigné dans ce milieu depuis tout petit. L’ameublement, c’était quelque chose de naturel pour moi, ainsi que l’indépendance, puisque mon père était artisan. C’est cela qui m’a motivé à être chef d’entreprise.
J’ai néanmoins commencé par passer un CAP et un BEP d’électronicien d’équipement mais je ne me voyais pas dans ce domaine. J’ai donc intégré l’entreprise familiale comme apprenti ébéniste en alternance à l’AFPIA de Liffol-le-Grand où j’ai effectué en candidat libre le CAP d’ébéniste à la fin de la première année. Ensuite, j’ai passé un concours pour entrer dans une école d’agencement d’intérieurs à Besançon au Lycée de l’Horlogerie où j’ai eu un brevet professionnel.
Mon père ayant des difficultés de gestion, je me suis dit qu’il serait bien d’avoir ces notions. J’ai donc fait un DUT de gestion et j’ai beaucoup aimé, ce qui m’a poussé à poursuivre mes études pour obtenir un DECF. A la suite, j’ai travaillé dans un cabinet d’expertise comptable pendant 4 ans, puis, j’ai eu un poste de directeur financier adjoint dans une filiale Alsacienne d’un groupe américain pendant 3 ans.
L’idée de rependre l’entreprise familiale me trottait dans la tête. Je ne voulais pas que l’entreprise de mon père s’arrête et l’abandonner. J’ai fini par la reprendre en 1995. C’est alors une vie à 200 à l’heure qui commençait. A ce moment, l’entreprise faisait de l’agencement pour les particuliers. J’ai réorienté celle-ci dans le secteur de l’entreprise (bureaux et commerces). Ce n’était pas évident, même si j’aimais cela. Il était de plus en plus dur de trouver de la main d’œuvre qualifiée. Il fallait que je m’adapte pour mieux m’en sortir et être plus pérenne.
En 2000, j’ai créé une société de négoce de mobilier de bureaux où j’utilisais la synergie des deux sociétés pour proposer des aménagements du bureaux. Cela a bien fonctionné pendant 5 ans mais la conjoncture a rendu ce secteur difficile.
En 2005, j’ai réorienté la société de négoce pour me spécialiser dans l’aménagement de tabac-presse et j’ai clôturé en 2006 la société d’agencement. La fabrication de la partie bois du mobilier est dorénavant sous-traitée dans la région. Nous assurons la conception, la commercialisation et l’installation.
Aujourd’hui, j’ai acquis un véritable savoir-faire et une solide expérience dans le domaine des tabacs-presse que je visite quotidiennement sur toute la France depuis maintenant 16 ans. Cela consiste à faire une étude technique et de marchandising, puis de dessiner le projet en 3D au buraliste dans une gamme compétitive de meubles que nous avons mis au point au préalable, suivant ses souhaits et sensibilités. Ça me plaît beaucoup. C’est très valorisant car cela réuni mes compétences dans la conception de l’ameublement, la gestion et le marketing.
De plus, le client est en attente de solutions d’optimisation de son commerce pour se développer. Ce sont des petits magasins indépendants, ils sont tous différents, que ce soit en fonction des régions, des commerçants etc. et il y a beaucoup d’écoute. C’est ce côté qui me passionne, il n’y a pas de répétition. C’est un métier qui se réinvente complètement.
Aujourd’hui, nous sommes bien placés dans le domaine et cela fonctionne bien. Nous réalisons en moyenne un magasin par semaine. Cela permet à la société de se développer. »